mardi 23 août 2011

Quelques idées de récup, et toujours, l'ortie !

DES HOMMES SOUS INFLUENCE DE L'OBJET


 
Que jette-on ? Des objets que l'on rachète parfois ensuite et qui, avec quelques minimes modif, auraient pu servir à un autre usage (voire au même).. si bien qu'on va donc acheter l'objet "nécessaire" à cet autre usage.. Pourquoi? Par manque de place ou parce que l'on ne veut pas se laisser encombrer (légitime en ville, moins à la campagne). Ensuite, la présentation hypnotique partout, dans les supermarchés, d'autres objets (ou des mêmes soi disant améliorés -en fait souvent empirés ainsi que le montre l'affaire récente de ce jeune homme mort bloqué dans une voiture top dont il n'a pu se libérer (lien)- ou encore de nouveaux, à la mode, nous pousse à racheter... et à jeter, à l'infini. Avant de jeter, demandez vous toujours ce que vous pourriez faire de l'objet et, si aucune idée ne surgit, gardez le quelque temps.

Qui nous fonde à de telles aberrations? L'industrie de la croissance polluante et destructrice qui nous a persuadés, DOMINES : on achète pour être dans la norme, pour être "considéré", bourgeois (même si on ne l'est pas), pour s'aligner. Acheter, c'est renoncer à sa liberté de créer et se soumettre à celle des trusts qui vivent de notre détresse (qu'on achète ou qu'on ne puisse acheter par manque d'argent, on est toujours dans l'alignement). Ma démarche fut au départ simplement reliée à la nécessité (voir la vidéo qui joue, un village de Giono à Kafka) puis devint volonté et même tropisme. En ce sens, la gêne financière inaccoutumée qui fut mienne récemment (le hasard ou plus exactement une succession de hasards, puis la nécessité) et l'est encore provisoirement a été porteuse d'une immense valeur : la liberté d'inventer, de créer, de combiner, et de m'en tirer sans simplement comme auparavant, sortir ma carte bleue (je n'en ai plus, ni de carnet de chèques). Une leçon de modestie aussi (il m'a parfois fallu demander de l'aide quand j'étais habituée à en offrir) et en même temps de fierté : j'ai appris à me détacher de l'image sociale et à m'affirmer tout de même MOI, sans chercher à être en adéquation avec ce qu'il convient d'être, ce que j'avais jusqu'alors plus ou moins été malgré un engagement écolo théorique. Le manque d'argent m'a modifiée et rendue plus forte. A 80%, nos dépenses pourraient être évitées.. et de plus elles suscitent souvent en nous une sorte de honte sous-jacente : cet esclavage idéologique qu'on nous a infligé, nous le sentons confusément et en sommes profondément humiliés et empêchés ensuite d'être. 





Voici donc le fonctionnement de la cuisinière d'extérieur avec four ! légère (contrairement à celle achetée très cher qu'on verra plus loin) rapide et permettant de récupérer le bois d'élagage sec (même assez long) dont on ne sait que faire et qu'il est dangereux de stocker en cette saison. Attention au feu, se placer toujours à un endroit bien raz, jamais au dessous d'arbres et le plus loin possible de résineux (lauriers, pins, cèdres, viornes et même oliviers). Ici, on a fignolé pour l'évacuation des fumées (ou brandons!) afin d'éviter d'en prendre plein le nez. Un demi échec : le feu sort du tuyau comme un véritable chalumeau et accroît le danger au lieu de le pallier ! Mais si on y pose une petite marmite, on a finalement deux foyers dont l'un (celui d'en bas) est plus fort que l'autre, ce qui est un gros avantage ! Attention : rester toujours à proximité (si possible avec un tuyau prêt à l'usage au cas où) et au vent. Ne jamais garer votre voiture si vous en avez une réservoir plein à proximité. L'eau bout en quelques minutes ! On peut aussi récupérer les cendres pour la vaisselle. Lorsque tout est cuit et qu'il reste du bois, le sortir et le refroidir par de l'eau puis laisser sécher : on obtient ainsi des fusains pour dessiner ou du charbon de bois pour la prochaine flambée.



Le résultat, sur du papier de récup également, des rouleaux de papier-peint jetés -en quantité!- par un magasin de bricolage, d'excellente qualité que l'on peut utiliser côté vierge.













L'engin posé sur une table en fonte, de sorte qu'on n'a pas à se baisser pour faire le feu et l'entretenir. Trois deux et un four à présent, et aucune nécessité de couper les longues branches qui entrent d'un bout à l'autre.


Un essai, cette fois sur un grand panneau, également de récup. Une femme voilée allaitant sous son tchador.
 






UN "TRAVAIL" QUI EST UNE SORTE DE "JEU", FINALEMENT ASSEZ FACILE... QUAND TOUT VA BIEN





Promenade-orties en bord de rivière tout d'abord.. Il y en a pléthore, mais parfois les mairies les font arracher. Il faut les convaincre de les épargner. Un champs ici particulièrement touffu, de jeunes pousses délicieuses.



Les couper délicatement en les prenant par le bas (elles ne piquent qu'à rebrousse poil) et elles repousseront d'autant mieux. On peut aussi les cultiver dans un espace relativement ombragé  (au début les arroser un peu). Cette plante qui de toutes contient le plus de chlorophylle (pro vitamine A), de vitamine C, B, de sels minéraux (calcium, bore, sélénium, fer, zinc, magnésium..) guérit l'anémie ferriprive et en règle générale donne une pèche d'enfer. Son maximum de teneur est en septembre (lien avec le blog ortie).
En cas de rhumatismes, on peut se frotter avec des orties, ça passe (expérience faite.) Je me nourris depuis un mois d'orties (4 à 500 g/jours) avec des pommes de terre, d'autres légumes ou des pâtes, riz.. et je suis en meilleure forme que je n'étais, sans comparaison. Idem pour mes animaux. (Les mélanger finement dans de la pâtée tout de même.)




La préparation à présent





10 minutes pour faire le feu (parfois plus) ; aléatoire, ce n'est pas comme tourner un bouton certes mais on se sent mieux moralement et physiquement (après que l'on se soit habitué). Il est vrai qu'au début on peut se brûler, s'enfumer. Moins à présent. Temps en tout (avec le ramassage) 1 h et demi. Moins que faire la queue au supermarché et c'est plus agréable. Redite : choisir un endroit raz, sans résineux ni toxiques (laurier-rose, pins, lauriers-sauce, cèdres, romarins, salse pareille, viornes et même oliviers) attention au vent, et toujours surveiller jusqu'à extinction totale.

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LES BAMBOUS




Les bambous dont on peut tout faire, les manger, des échafaudages, ici une tonnelle pour vigne vierge. Solides, légers, ils ne brûlent pas et résistent bien. Impossible d'y planter des clous, il faut les lier avec des cordes ou comme ici, avec des élastiques faits de vieux pneus découpés.

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LE MICOCOULIER







Comme l'olivier, un arbre emblématique du Midi, majestueux, parfaitement architecturé naturellement, poussant tout seul à des endroits improbables sans eau en plein cagnard dont les racines n'abîment pas les murs. Il donne une ombre légère, insuffisante l'été mais agréable au printemps et à l'automne et conserve ses feuilles longtemps. Ses fruits font une ressource peu connue : bien que minuscules, ils sont très nutritifs et ont sans doute sauvé Votan, perdu 23 jours dans la montagne sans nourriture (une virée amoureuse suivie de pluie qui lui a fait perdre la trace de la maison) retrouvé réduit à l'état de squelette, qui s'en est sans doute en partie nourri (il en croque à présent encore de temps en temps alors qu'il les dédaignait auparavant.) Habitué à sa pâtée quotidienne, il n'est pas un fin chasseur et avait dû faire avec ce qu'il avait trouvé: il s'est remis sans séquelles sans doute grâce aux "afatounes" et aux mûres des ronciers. 




Des pneus dont on peut aussi tout faire sans effort et autre outil qu'une paire de ciseaux : une mangeoire abreuvoir, des tongs, des élastiques, tapis de douche etc... Au centre, un jeune micocoulier qui est venu tout seul.


Des chrysanthèmes (plus bas) récupérés vivants dans la décharge du cimetière ou à la ville lors de travaux d'embellissement qui reprennent sans difficulté et font en septembre de magnifiques fleurs de toutes couleurs.. si les chiens ne les ont pas déterrés.. pour croquer leurs racines (?) On peut aussi récupérer des pots en quantité, cassés ou non. Tassés, ils font un revêtement pour ré agréer des chemins glissants qui montent sec et abîment les pots d'échappement des voitures. Des cordes de chanvre, du calcium avec des coquilles d’œufs.





Dans ce pot de confiture, le broyât liquide visqueux peu engageant est formé de coquilles d’œufs écrasées à la main en partie dissoutes par le vinaigre d'une bouteille oubliée (on peut aussi utiliser du citron). Cela produit parait-il un calcium parmi les plus purs. Une goutte dans la salade ou dans la soupe des chiens (ou la vôtre.) A droite, une tresse de "chanvre" ou sisal issue de germes de lentilles ou de tournesol oubliés qui ont séché. Normalement, pour obtenir une corde, il faut mouiller. Ici cela n'a pas été fait, le résultat est un essai  déco.



Moins esthétique mais pratique, une grosse cuve abîmée, récupérée d'un chantier taillée (dur!) pour en faire un réservoir d'eau de pluie et une baignoire à chien. L'animal (ici, 35 kg, in-soulevable) y entre (un peu poussé) lorsqu'il est vide et couché (mettre un bout de viande au fond) et puis hop on le redresse ! et le voilà pris. Il n'y a plus qu'à lui donner une récompense et à faire couler l'eau en le maintenant par le collier. Dur mais jouable. Il se résigne en poussant des soupirs de désespoir comiques.

Plus bas, un mystère : dans une lagune de récupération d'eaux usées (lavage, vaisselle) dans le dernier bassin SANS TERRE et sec, poussent à présent de splendides papyrus. Leur seul nutriment est la croûte fine issue de nos lavages, filtrée par les phragmites en amont. Une plante économe, vivant de peu, de presque rien.

Des roseaux dans le second bassin qui ont pris le dessus sur les typhas et phragmites depuis que nous sommes deux à utiliser la lagune au lieu de... 13 ! Un système très souple, plus que les fosses septiques... vis à vis desquelles je suis très sceptique ! A droite, une phragmite rescapée. Dès que la charge croît, typhas et phragmites repartent comme si de rien n'était et étouffent les roseaux. Pas rancuniers. En fait, les plantes apparaissent et disparaissent en fonction de l'usage, certaines installées à l'origine, d'autres survenues seules telle une vigne en plein milieu du premier bassin (un fossé d'épandage des premières eaux, les plus sales!) Autre mystère.





La cage des futures poules récupérées (vouées à l'abattoir dès qu'elles ne pondent plus leur quota, on peut en avoir pour un Euro). Elles doivent être soignées (mais pondent cependant.) Il faut prévoir un abri chaud (l'hiver) car elles sont trop épuisées et souvent totalement déplumées. Pour les empêcher de pondre (ce qui les fatigue) on peut leur mettre un œuf à couver, même un faux œuf, ça marche !

A droite, les orties plantées sur le compost poussent presque sans arrosage (mais à l'ombre.) Très nutritives (voir après.)

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