mercredi 31 août 2011

COMMENT LES COMMERCIAUX NOUS MANIPULENT (SUR ORDRE)


C'est un vrai lavage de cerveau par le biais de l'objet que nous subissons et de plus en plus : il nous envahit, nous le désirons au point de nous surendetter et parfois de nous suicider, de nous haïr par jalousie et parfois de nous entre tuer : il nous représente et nous écrase, en suscite d'autres à l'infini (trop de fringues oblige à acheter des meubles, une teinture de cheveux, à en faire tout le temps, un médicament, à le prendre parfois à vie -lien- etc)... un lavage de cerveau subreptice qui nous formate depuis la naissance jusqu'à la mort (même la mort ne fait pas exception). La cause? La croissance, le profit, l'idéologie aussi (en Inde, il est courant que les familles mêmes très pauvres s'endettent à vie ou pire pour payer la dot de leur fille), et notre passivité, notre conformisme. Notre obéissance. On nous a habitués dès que l'on nait. Il faut faire comme "ça", on l'a toujours fait (faux) donc c'est bien. Une fatwa, croit-on, guette qui sort du rang. On se soumet pour faire comme tous. Et tous font comme tous, le char se mord la queue, c'est la mort de toute pensée critique perso.

Des faits-divers l'attestent constamment : l'un supprime toute sa famille et lui-même ensuite parce qu'il ne peut faire face à de multiples crédits, l'autre tue son voisin qui a mieux "réussi", un autre encore meurt dans une voiture top dont il n'a pu se libérer (un sinistre exemple de l'objet-golem qui nous écrase -lien-), ou se ruine en achats superfétatoires et abandonne ses enfants etc.. Le futile voire le mortifère prime sur l'essentiel et du coup l'angoisse nous taraude.. et nous fonde à l'achat d'autres objets pour nous en libérer ! comme le médecin qui a rendu malade son patient et lui vend un remède qui le guérira de ce qu'il lui a infligé. A l'infini. Ceci est la marque de cerveaux dysfonctionnants, pathologiques, addicts, qu'on a rendu tels (l'angoisse crée un marché mais en est aussi un en elle-même -antidépresseurs, assurances-).

La solution ? Une "décontamination" de ce conditionnement qui nous détruit (et la planète avec). Désobéir, sortir de la ligne. Héroïque ? au départ, un peu. Ensuite, libérateur. Utopique? Non. On ne peut pas totalement se passer de l'objet (j'écris sur un ordi... qui m'a été offert par un canard auquel je participe gratos) mais en grande partie, si. 80% de nos dépenses sont inutiles et nous encombrent. On peut par exemple s'habiller (et bien) de fripes à Emmaüs, se meubler de récup... et, si on vit à la campagne ou si on a un jardin même petit, planter, par exemple des patates (facile, peu de travail, et une bonne production rapide), faire germer des céréales même en apart (il faut juste de l'eau, peu, et des graines) cueillir, bricoler aussi, récupérer, échanger, créer. Lorsqu'on achète, on se soumet à ce qui a été décidé pour nous (en fait pas pour nous mais pour que nous raquions) et qui fait fî de notre être spécifique : on se moque de nous au sens réel du terme, on nous ridiculise (exemple des robes bouffantes et courtes créées pour des mannequins de 50 kg que portent parfois des femmes petites et rondes, c'est la mode!) et peut nous détruire (ex le jeune homme enfermé dans sa voiture qui en est mort).. tandis que lorsqu'on bricole, on est "libre", on fait pour soi, ce que l'on veut, on invente. Futile ? Non parce que cela libère de l'angoisse reliée souvent au désir d'objets (un désir suggéré, inculqué, imposé, terroriste, humiliant, mortifère*) et à l'argent (que l'on en ait ou pas, l'angoisse est différente mais c'est toujours de l'angoisse). Non, ce n'est pas utopique parce que si tout le monde essaye de se libérer ainsi et le fait, même petitement, le monde ira mieux.

* Les commerdiaux (je laisse la coquille) jouent sur l'autorité, l'humiliation, la frustration, l'envie ou jalousie, la futilité, la peur et le narcissisme (un faux narcissisme puisqu'il fait fî de vous) plus le sexe : ce sont des méthodes qu'ils ont apprises : miser sur ce qu'il y a de plus vil en l'homme, le susciter et l'accentuer (soumission, vanité, sottise, jalousie, pusillanimité, lâcheté, âpreté au gain, égoïsme..)

Autorité : ils se présentent comme tout puissants, experts multicartes, vous coupant la parole (mais aimables tout de même) et répètent à l'envi votre nom en le scandant au milieu de chaque phrase.

Humiliation : ils soulignent mine de rien (ou hard) un "défaut" majeur en vous: physique ou maison, voiture selon ce qu'ils ont à vendre (une allure de boudin, un taudis dangereux, une casserole de plouc, ce n'est pas dit mais bien sous-entendu.) Vous voici moche, sale, idiot. Vous êtes un "pauvre" et c'est honteux... mais...

Frustration : ils pointent illico ce qu'ils peuvent faire pour y remédier : c'est pour vous qu'ils roulent. La honte d'être pauvre, moche-sale-désinvolte-idiot peut être évacuée SI...

Envie : ils vous assurent que vos voisins, amis, relations, en fait, tout le monde l' "a".. sauf vous, qui êtes donc un marginal ! vous perdez donc la face devant eux sauf si...

Futilité : ils insistent sur sa nécessité absolue même si d'évidence il est totalement nuisible (une clim pour une maison ancienne voûtée type forteresse toujours fraîche même au plus fort de la canicule, un chauffe-eau de 300 litres pour une personne seule, une nouvelle fosse septique alors que l'ancienne n'a jamais posé problème etc) jouant sur les enfants, point faible de tous.

Peur, menace : ils vous certifient qu'il est à présent "obligatoire" de.. "se mettre aux normes" mot magique (alarme, fosse septique TE, porte CF, fenêtres DV etc) et que si vous ne vous alignez pas, vous risquez des vols non couverts par l'assurance ! ou de gros ennuis : en cas de pépin, "même un cambrioleur peut vous attaquer", un invité aussi, "dans ces cas, il n'y a plus d'amis." (1)

Narcissisme et sexe : après vous avoir mine de rien traîné dans la boue, ils s'auto proclament  sauveurs de votre image (maison, voiture, argent) grâce au truc, si économique comparativement.  

Pourquoi ai-je écrit ceci ? Tout simplement après avoir reçu chez moi une commerciale d'une entreprise dont je tairai le nom (quoique..) qui m'a fait subir à peu près dans l'ordre (mais soft) toutes ces passes et que j'ai laissée tranquillement aller jusqu'à mon refus, imprévu, qui a déclenché en elle une ire noire assortie de menaces et d'insultes ("vous verrez, je vais vous soigner sur le dossier, et si vous avez des ennuis.. une demi folle" etc) ainsi que curieusement des récriminations de syndicaliste exploitée ("j'ai fait 200 km, perdu toute ma matinée pour rien et j'ai des emprunts à rembourser, moi), révélant sa face réelle. Pervers ? Oui.

(1) L'accident d'un tiers n'est envisagé que par ses conséquences financières car ils supposent que c'est votre seul souci : lorsque je protestai au sujet de l'alarme-piscine (lien) installée dans une maison que je n'habitais pas et qui dysfonctionnait, le vendeur me répondit qu'en cas de pépin, j'étais tout de même couverte par l'assurance !


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